samedi 15 octobre 2011

Chapitre 2: Représenter l’irreprésentable – le symbolisme non imitatif (pages 41 à 58)

Proposant une escale dans la philosophie ancienne, ce deuxième chapitre est traversé par le thème du symbolisme. Traditionnellement, on considère que le symbole évoque le semblable : si on soutient que le tournesol symbolise le soleil ou que le corbeau symbolise la mort, par exemple, c’est parce que ces réalités partagent certains aspects (forme, couleur, etc.). Bref, parce qu’elles ont un air de famille.


Or, à la fin de l’Antiquité, les philosophes néoplatoniciens (fortement influencés par Platon, mais aussi par d’autres courants) ont proposé un symbolisme beaucoup plus radical. Le philosophe Proclus, en particulier, a mis de l’avant un symbolisme libéré de toute forme d’imitation : il est possible, dit-il, que le contre-nature puisse symboliser la nature; que le laid puisse symboliser le beau. Il faut, pour cela, qu’on cesse de considérer le symbolisme comme un rapport du semblable au semblable : le symbolisme peut ramener ensemble des éléments fondamentalement différents.


David Williams a étudié ce symbolisme dans son stimulant ouvrage Deformed Discourse, mesurant son énorme influence sur l’art et la pensée du Moyen Âge. Pour sa part, ce livre perçoit dans ce symbolisme une source importante de la culture des contraires, qu’elle soit ancienne ou contemporaine.


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