lundi 17 octobre 2011

Chapitre 6: Des traces sur les murs – tags et graffitis (pages 115 à 128)


Ce sixième chapitre propose une analyse du phénomène des tags et des graffitis axée sur l’identité du graffiteur : cette identité se place sous le signe du syncrétisme et du bricolage, dans la mesure où, bien souvent, le graffiteur emprunte des images, des symboles et des personnages aux univers les plus contrastés (du sport aux jeux vidéo en passant par l’histoire de l’art, la politique, les bandes dessinées, etc.).


Certains des premiers graffiteurs ont emprunté l’identité des superhéros de bandes dessinées – ce n’est guère étonnant quand on considère que ces héros vivent une double vie. Similairement, le graffiteur se construit un personnage symbolique (et parfois contradictoire) qui ne correspond pas forcément à celui qu’il incarne dans sa vie de tous les jours.


(Cas encore plus intéressant: quand les graffiteurs empruntent l'identité des... antagonistes des superhéros, célèbres pour introduire le chaos: à New York, par exemple, on a observé un grand nombre de graffitis représentant le personnage du Joker [ennemi de Batman], après la mort de son plus récent interprète, l'acteur australien Heath Ledger.)


Les graffitis sont habituellement illégaux, mais il arrive que l’institution les récupère : quand des graffitis sont commandés, puis effectués sur la façade d’un commerce; quand des graffiteurs deviennent des artistes vedettes du monde de l’art (ce chapitre insiste notamment sur Jean-Michel Basquiat [1960-1988] et Keith Haring [1958-1990]); quand des graffitis sont exposés dans des musées.


Plutôt que de choisir un graffiti (le « sauvage », le « récupéré », etc.) aux dépens d’un autre, ce chapitre interroge la tension même qui anime le graffiti : une tension entre légalité et illégalité, permanence et impermanence, liberté et contrainte, etc.


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